Être ce n’est pas comprendre
La valeur d’une vie
La joie de la prendre
Avant le prochain oubli
Souhaiter de loin quelque souvenir tendre

Il faut se savoir, se pouvoir, se tromper
Pour arriver à destination, ressentir l’été
Saison de grandeur
Buisson de candeur
Où les feuilles sont grandes
Cachant toute peur de novembre


Il faut s’émouvoir
À la vue d’une erreur
Traversant de l’autre côté
Vers la conscience, vers l’existence
Lorsqu’elle tache le plancher
De sa présence souillée
Et qu’elle demande pitance
Pour avoir été ainsi rejetée
Toutes ces secondes à s’y méprendre


Changer de vie, NON
Juste quelques souliers
Juste de quoi mieux marcher
Plus longtemps
Et avec fierté

Être ce n’est pas entendre
La douceur de ma vie
La fois où j’ai balayé les cendres
Mais bien s’aimer
Apporter maintenant quelque présence élégante
À cette puissance unique
Qui sait si bien me regarder
Et qui là, maintenant
Ne veut de moi que le meilleur que je puisse donner
Rien de plus

J’y vais, j’y suis
À l’intérieur de moi
Prêt pour la vie
Joyeusement entraîné
À combler cette fois
Celle qui calme mes nuits




Leave a Reply.